A partir du mercredi 20 octobre, les députés du Parlement polonais doit étudier plusieurs propositions de lois concurrentes sur la fécondation in vitro (FIV). Sont en présence, une proposition de loi qui autorise la FIV pour les couples mariés ou non, avec la possibilité de créer des embryons surnuméraires et l’interdiction de les détruire. Une autre proposition prévoit d’autoriser la FIV uniquement pour les couples mariés, sauf cas exceptionnels. Une dernière enfin, prévoit de pénaliser la destruction d’embryons et la pratique de la FIV.
Selon une étude du centre CBOS, 73% de la population serait favorable au recours à la FIV dans le cas de couples mariés, pour 58% dans le cas de couples non mariés et 43% pour les femmes célibataires.
Dans une lettre adressée aux plus hauts dirigeants du pays, l’Eglise catholique a mis en garde contre cette technique qu’elle qualifie de "petite sœur de l’eugénisme". Elle pointe notamment le danger pour les enfants conçus par FIV, qui seraient plus exposés à des risques de maladies génétiques. En 2007, lorsque le gouvernement avait envisagé de rembourser la fécondation in vitro, l’Eglise avait fait remarquer que la création d’embryons surnuméraires et leur destruction consistaient en une forme "d’avortement raffiné".
Le Monde (Piotr Smolar) 21/10/10