Polémique sur le genre au lycée : un enjeu devenu politique

Publié le 31 Oct, 2011

La polémique relative à l’introduction de la théorie du genre au lycée se poursuit. Un sondage de l’Ifop publié dans Valeurs Actuelles le 17 novembre et un happening de professeurs devant la faculté de médecine de Paris le 20 novembre, invitent à nouveau cette problématique dans l’actualité.

 

Les jeunes, sujets d’expérimentation

 

Pour les théoriciens du genre comme Judith Butler, être homme ou être femme “est culturellement construit, indépendamment de l’irréductibilité biologique qui semble attaché au sexe“. Or, aucune preuve scientifique ne permet de soutenir une telle affirmation. “Les adolescents ne sont pas des sujets d’expérimentation“, se sont indignés les professeurs présents au happening.

 

Derrière la théorie

 

Par l’enseignement du genre, les partisans de cette théorie veulent promouvoir d’autres questions : le mariage homosexuel, l’accès de tout couple à la procréation assistée, la gestation pour autrui. En effet, avec la définition du genre comme conditionnement social, la différence masculin/féminin perd sa raison d’être. Tout se choisit : mariage avec une personne du même sexe ou programmation d’un enfant par tous les moyens, etc. Ce débat interpelle bel et bien l’ensemble de la société française : est-ce bien ainsi qu’elle veut former ses jeunes ?

 

La démocratie oubliée

 

Les messages du sondage de l’Ifop pour Valeurs Actuelles sont clairs : 54% des Français pensent que cette théorie est source de confusion pour les adolescents et 75% demandent au Ministre de l’Education d’apporter de vraies réponses. En outre, 114 sénateurs et 80 députés ont demandé une mission parlementaire sur ce sujet. Luc Chatel fait la sourde oreille et se retranche derrière la liberté des éditeurs, affirmant qu’ils sont seuls à même de concevoir les manuels. Les éditeurs déclarent quant à eux avoir respecté le cahier des charges du ministère. A l’aube de la campagne présidentielle, des parlementaires rappellent, à juste titre, que “la présidentielle se gagnera aussi sur les questions de société et les valeurs“.

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