PMA : la Tunisie, Eldorado de l’Afrique ?

Publié le 4 Fév, 2021

En vingt ans, la Tunisie est devenue « une destination de choix sur le continent pour la procréation médicalement assistée » (PMA), « même si la concurrence est rude ». Mettre au monde un bébé conçu par PMA est « devenu un acte très fréquent, presque une routine », déclare une infirmière de la clinique Les Jardins, à Tunis, « un établissement parmi la vingtaine qui pratiquent l’AMP[1] en Tunisie ».

La place de la Tunisie dans le marché de la PMA est liée à « une maîtrise parfaite des techniques et un cadre juridique très clair et respectueux de la vie, posé en 2001 ». Seuls les couples mariés y ont accès, le don de gamètes y est interdit (sperme ou ovocyte), et le nombre d’embryons surnuméraires est « réduit au maximum ». « Etre moins permissif rassure les futurs parents sur l’attribution de la filiation et évite des problèmes successoraux », indique une juge des familles. « Notamment ceux qui viennent d’Afrique subsaharienne, ainsi que de Libye et d’Algérie, qui forment le plus gros du contingent des candidats étrangers à l’AMP. »

Une demande croissante en Afrique

« La demande est très forte en Afrique » indique Ghazi Mejbri, directeur général de la société Service Médical International (Smedi). Et « de plus en plus importante » au fil des années selon le gynécologue Faouzi Ariane. Selon lui, 10% à 15% des couples souffrant d’infertilité ont des difficultés liées « aux conditions de vie qui favorisent la stérilité, notamment masculine ». « Même si certaines infertilités sont d’ordre psychologique, ou même inexplicables, de plus en plus de couples franchissent le pas et amorcent le processus de l’AMP qui leur permettra de fonder une famille », explique-t-il. « Et d’éviter un divorce, dont la stérilité est l’une des causes les plus fréquentes. »

Le prix du parcours revient à 4 500 dinars, soit 1 :300 euros « en moyenne ». Un prix qui tient compte de la stimulation ovarienne, de la congélation des ovocytes et de l’hospitalisation pour la PMA. Ces actes sont pris en charge par la Caisse nationale d’assurance maladie pour les femmes tunisiennes de moins de 40 ans, mariées depuis trois ans.

Source : Jeune Afrique, Frida Dahmani (03/02/2021)

[1] Assistance médicale à la procréation, autre nom de la PMA

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