Le Parlement portugais, qui a basculé à gauche en octobre, a adopté aujourd’hui, à une courte majorité, une loi autorisant la gestation pour autrui (GPA) « à titre exceptionnel et gratuit » en cas « d’absence d’utérus, de lésion ou de maladie de cet organe qui empêche de façon absolue et définitive la grossesse », ou quand « la situation clinique le justifie ».
A cette occasion, les députés portugais ont également élargi aux partenaires homosexuels féminins et aux femmes seules le recours à la procréation médicalement assistée (PMA) qui était jusqu’alors réservée aux hétérosexuels.
Ce nouvel élargissement fait suite à l’autorisation, en février, de l’adoption par les partenaires homosexuels, qui était alors explicitement interdite par la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe.
Le cardinal Manuel do Nascimento Clemente s’est exprimé samedi devant les journalistes et a condamné « cette pratique à contre courant de la civilisation chrétienne ». La GPA « est contraire au développement naturel de l’être humain. Si l’on ne peut pas avoir d’enfants, il y a une autre manière de satisfaire ce désir, car il y a beaucoup d’enfants à adopter », a-t-il déclaré. Interrogé sur la possibilité de revenir ultérieurement sur cette loi, il s’est montré confiant : « Il faut que l’Humanité gagne ! », a-t-il répondu.
AFP (13/05/2016); La Croix (14/05/2016)