PMA et santé publique : où est passé le principe de précaution ?

Publié le 18 Fév, 2019

Dans une tribune publiée par Valeurs Actuelles, Laetitia Pouliquen, fondatrice de Woman Attitude et de NBIC Ethics rappelle que de nombreuses études scientifiques internationales « font état de risques médicaux accrus chez les enfants conçus en laboratoire en comparaison des fécondations naturelles ». Négligeant ce problème de santé publique, les propositions envisagées dans le cadre de la révision de la loi de bioéthique visent à élargir le recours à la PMA. Des propositions « au mépris du principe de précaution qui a toujours prévalu en médecine ».

 

La recherche scientifique sur la santé des enfants nés d’une PMA s’est en effet développée ces dernières années, démontrant pour la plupart des problèmes de santé physique et mentale avérés. Deux études sont mises en avant par Laetitia Pouliquen :

  • une publication australienne de 2018 qui souligne que « des différences importantes en matière de santé physique générale, et en particulier de santé métabolique et reproductive, ont été décrites, notamment une qualité de sperme plus faible chez les jeunes hommes adultes conçus par ICSI [l’injection intra-cytoplasmique de spermatozoïde est une technique de PMA dans laquelle le spermatozoïde est inséré directement par une pipette dans l’ovocyte] par rapport aux enfants conçus spontanément ».
  • une métanalyse chinoise de 2013 qui explique que si « la plupart des enfants conçus après un traitement en vue d’une PMA sont normaux », il est cependant de plus en plus apparent que « les enfants conçus par PMA encourent un risque plus élevé de troubles périnataux, d’anomalies congénitales et de désordres épigénétiques, et le ou les mécanismes à l’origine de ces changements n’ont pas été élucidés ». 

 

« L’une des pistes évoquées pour expliquer ces facteurs de risque importants était que le processus de fécondation soit lui-même en cause », impliquant une manipulation mécanique des gamètes et des embryons in vitro, et des différences thermiques non physiologiques subies par l’embryon.

Valeurs Actuelles, Laetitia Pouliquen (15/02/2019) – Quand la PMA sera un problème de santé publique

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