Bien qu’illégale, l’insémination artificielle est d’ores et déjà proposée par des médecins à leurs patientes.
Sarah est homosexuelle et maman d’un petit garçon de 8 ans issu d’une procréation médicalement assistée. Elle raconte comment sa gynécologue la « faisait venir comme une patiente lambda dans son cabinet. Le contrat c’était de ne pas poser de question sur son business ». Elle ajoute qu’ « elle avait autour d’elle sa propre organisation de jeunes donneurs (…) », des jeunes hommes plutôt diplômés, qui recevaient une rémunération autour de 150 euros. La gynécologue a réalisée elle-même l’insémination avec du sperme fraichement donné.
Si ses actes étaient connus, la gynécologue pourrait faire face à « une peine pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende ».
Interrogée sur le sujet, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn a déclaré : « C’est la première fois qu’on m’en parle (…) Je n’ai rien à dire à ces femmes, nous parlons d’une pratique illégale », avant de préciser : « Nous proposerons un texte aux parlementaires dans les mois qui viennent ».
France3 (25/09/2018)