Une étude australienne, publiée dans la revue Pediatics, suggère que les parents qui utilisent les technologies de reproduction telles que la FIV ont plus de risques d’avoir des enfants atteints de handicaps ou de déficiences intellectuels que ceux dont les enfants ont été conçus naturellement.
Les chercheurs ont examiné les bases de données concernant 2876 enfants nés de procréation assistée et 207 751 enfants nés naturellement dans l’Etat de l’Australie de l’ouest de 1994 à 2002. Seuls 3551 de ces enfants, suivis pendant au moins 8 ans, ont reçu un diagnostic de handicap mental. Les enfants nés de techniques procréatives avaient 58% de plus de risques de recevoir un tel diagnostic et aussi plus à risque de développer des déficits sévères. Sur la période, les taux restent faibles : 17 enfants pour 1000 naissance naturelles contre 20 pour 100 pour les enfants nés de PMA.
Avec la méthode de l’ICSI, les risques sont deux fois plus importants que pour les enfants conçus naturellement. « Tant que nous n’avons pas plus d’éléments concernant les risques associés à l’utilisation de l’ICSI en regard du facteur d’hypofertilité des hommes et de l’âge avancé de ceux qui utilise cette technique, les cliniques devraient restreindre l’utilisation de l’ICSI aux couples qui ne pourraient pas concevoir sans avoir recours à cette technique », a expliqué Michele Hansen du Téléthon Kids Institute et de l’University of Western Australia à Perth qui est l’auteur de l’étude.
Par ailleurs, 28% des enfants nés d’ICSI sont porteurs de désordres génétiques alors que seuls 12 à 13% des autres enfants sont touchés par ces problèmes. La trisomie 21 est la plus connue de ces maladies, elle touche 10% enfants nés par PMA contre 5% dans le reste de la population.
Les chercheurs souhaitent poursuivre l’étude pour évaluer l’impact des changements dans la pratique clinique de la PMA sur ces résultats.
Reuters, Lisa Rapaport (15/11/2018) – Assisted reproduction tied to risk of intellectual disabilities in kids