Le Planning familial (MFPF), la Coordination des associations pour le droit à l’avortement et la contraception (CADAC), la Coordination lesbienne en France (CLF) a publié une tribune intitulée "Pourquoi nous sommes contre la Gestation pour autrui" (GPA). Les trois organismes s’opposent fermement à la légalisation de la GPA, arguant que derrière cette technique "se profile une vison de la société que nous, féministes et lesbiennes féministes, ne pouvons partager : l’épanouissement de l’individu passerait par la mise en œuvre irrépressible d’un projet parental organisé autour de la sublimation du lien génétique".
Selon ces associations, la GPA correspond à "une régression sociale féroce". Qu’elle soit pratiquée dans une volonté de pallier une infertilité ou de répondre à une demande sociale, cette pratique contiendra toujours une "iniquité fondamentale". Les organismes dénoncent "l’idéologie néolibérale" qui fait "entrer les femmes dans le rôle de femme de service", et comparent "le service procréatif", sous-entendu la GPA, au "service sexuel" qu’est la prostitution. Les associations encouragent à s’orienter vers d’autres solutions, comme "l’adoption plénière accessible à tous et à toutes" ou "la généralisation de l’accès à la procréation médicalement assistée".
Le Quotidien du Médecin (Stéphanie Hasendahl) 16/11/11