Pertinent ou inutile ? L’amendement adopté ce matin par les Sénateurs entend « administrer et coordonner les soins visant à soulager la douleur ». Il fait du médecin traitant le pivot de la circulation d’information « avec les structures spécialisées dans le traitement de la douleur », notamment les soins palliatifs.
Alain Milon, président Les Républicains de la commission des Affaires Sociales, juge cet amendement « redondant » avec le code de la Santé publique, qui définit selon lui déjà cette mission pour les médecins. Il estime que ces derniers « ne sont pas démunis face à la douleur, [qu’]une panoplie de médicaments permet de [la] traiter » et que « si [les sénateurs] rajoute[nt] cela dans un texte, il faudra rajouter toutes les missions du médecin… ». D’ailleurs, ladite commission avait supprimé l’article[1] qui est revenu sur la table via un amendement[2] rectifié.
Joëlle Garriaud-Maylam, un des Sénateurs Les Républicains à l’origine de l’amendement regrette, elle, les « lacunes » et le « manque de précision » de la loi en vigueur. Elle soutient donc son texte contre l’avis défavorable de son collègue et avec le soutien de circonstance du gouvernement, des radicaux et des Verts.
Anecdotique en terme de temps de débat, l’enjeu est toutefois important dans une perspective de développement des unités de soins palliatifs et de suivi dans le « parcours de soins ».