Une proposition de loi, adoptée mercredi 7 octobre par une commission parlementaire péruvienne et visant à légaliser partiellement l’avortement, provoque une intense polémique.
Le Pérou ne reconnaît pour l’instant le droit à l’IVG que pour sauver la vie d’une femme enceinte ou pour éviter qu’elle souffre de séquelles irréversibles pour sa santé physique ou mentale. La commission parlementaire propose que ce droit soit étendu aux femmes violées et dans le cas de malformations congénitales du foetus.
Le gouvernement, par l’intermédiaire du ministre de la Justice Aurelio Pastor, a indiqué qu’il "n’était pas d’accord avec cette proposition" et qu’il continuait à être "contre la dépénalisation de l’avortement".
Gina Yanes, directrice d’une ONG de défense des droits des femmes, estime que "c’est un pas important", qui sauverait la vie de nombreuses femmes obligées d’avorter clandestinement dans des conditions d’hygiène déplorable. De son côté, la député Fabiola Morales dénonce un "attentat flagrant contre la vie", affirmant que "personne n’a le droit de décider de la vie d’autrui". L’Eglise catholique partage son avis.
Le texte doit encore être voté en assemblée plénière pour entrer en vigueur. Il se pourrait également que le président du Congrès en retarde le vote afin d’en faire vérifier la constitutionnalité.
Romandie News 08/10/09