Des chercheurs de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) ont mis en évidence la création de nouvelles connexions entre le cerveau et la moelle épinière chez des rats paraplégiques. Un espoir pour le traitement des personnes paraplégiques, sur lesquels des essais cliniques sont en cours.
A partir d’une stimulation chimique et électrique de la moelle épinière, suivie d’une rééducation intensive, des rats paraplégiques ont retrouvé l’usage de leurs pattes.
Quand la moelle épinière est sectionnée ou écrasée, ses fibres nerveuses ne « repoussent » pas, empêchant le cerveau de jouer son rôle et paralysant les commandes motrices et les informations sensibles. « Notre méthode consiste à appliquer deux types de stimulations en dessous de cette lésion. D’abord par l’injection d’un cocktail de molécules stimulant les neurones, puis quelques minutes plus tard par la stimulation électrique, via des électrodes implantées sur la partie dorsale de la moelle épinière », a expliqué Grégoire Courtine, chef d’unité au Centre de neuroprothèses de l’EPFL.
Un entrainement intensif, permet à l’animal de se réapproprier la marche volontaire, aidé par « un harnais intelligent » l’allégeant de son poids. « L’entrainement hautement actif, volontaire, avec l’état fonctionnel de la moelle épinière sous la lésion encourage les nerfs à repousser, à établir de nouvelles connexions et rétablir la communication entre le cerveau et la moelle épinière. C’est ce qu’on appelle la neuroplasticité », commente Grégoire Courtine qui annonce une publication probable de l’essai clinique sur des personnes pour la fin 2018.
Sciences et Avenir (19/3/2018)