Au Pays-Bas, un médecin sera jugé pour avoir réalisé une « euthanasie à l’encontre de la volonté de la patiente ». Bien que cette affaire soit « choquante », le Comité régional d’examen a estimé que « le médecin avait agi de bonne foi ». Il demande à la Cour de ne pas le condamner mais de clarifier les faits et de « confirmer qu’un médecin agissant de bonne foi ne peut être poursuivi s’il ‘euthanasie’ une personne atteinte de démence ». Le Comité n’exclut pas d’avoir à faire à d’autres cas de ce genre à l’avenir.
La patiente était âgée de plus de 80 ans et souffrait de démence. Placée dans une maison de soins par son mari, elle y montrait des signes de « peur et de colère ». Le médecin a estimé qu’ « elle souffrait intolérablement », mais « qu’elle n’était plus en mesure d’exprimer son souhait d’euthanasie ». Il reconnait qu’elle a tout de même répété à plusieurs reprises dans les jours précédant sa « mise à mort » : « Je ne veux pas mourir ». A son insu, il a versé un sédatif dans son café puis commencé les injections létales. La patiente a réagi et « lutté désespérément pour ne pas être tué » ; le médecin a alors « demandé aux parents de la patiente de la tenir pour achever son geste ».
Cette affaire est révélée alors que la loi sur l’euthanasie est en passe d’être de nouveau étendue dans ce pays, pour « autoriser l’euthanasie de toutes les personnes de plus de 75 ans ».
Source : The Daily mail, Giulia Crouch (28/01/2017)