Un homme de 28 ans a été arrêté aux Pays-Bas, le 25 juillet dernier. Il est accusé d’avoir vendu, depuis quatre ans, sur internet et à son domicile ” la poudre du suicide “, au prix de vingt euros. Selon le parquet, au moins six personnes seraient décédées.
Selon la police, le suspect aurait des liens avec Last Wish Cooperative (LWC), qui promeut « le suicide assisté et l’euthanasie sans l’intervention des médecins ». Ce groupe, composé d’environ 36 000 membres aux Pays-Bas, estime que l’accès au suicide est « un droit humain universel ». Il fait aussi la promotion de « l’agent X », un produit létal, en le présentant comme « un moyen humain de se suicider » (Cf. L’euthanasie : une mort douloureuse, inhumaine ?).
Si l’euthanasie est légale aux Pays-Bas, seuls les médecins sont autorisés à la pratiquer. Cette nouvelle affaire réouvre un débat moral et politique. En effet, plusieurs personnes se sont suicidées, ces dernières années, après s‘être procurées « l’agent X » auprès de LWC. Ainsi, l’avocat Sébas Diekstra « plaide pour l’ouverture d’une nouvelle enquête pénale contre LWC, qu’il accuse de donner à des gens ‘en détresse mentale passagère des instructions pour se tuer, alors que d’autres aides seraient possibles’ ». Enfin, le ministre de la santé Hugo de Jong est très critiqué pour s’être contenté de restreindre « la vente aux particuliers sans l’interdire officiellement, sous prétexte que ce serait ‘compliqué, inefficace’ ».
Sources : La Croix, Sabine Cessou (01/09/2021) ; BioEdge, Michael Cook (25/07/2021)