Alors que le rapport annuel des Commissions régionales de contrôle de l’euthanasie (RTE) des Pays-Bas « indique que le nombre officiel des euthanasies a de nouveau augmenté en 2016 », leur président, Jacob Kohnstamm, « met en garde contre les incertitudes liées à l’application de la loi euthanasie ». Les patients sont toujours plus nombreux à recevoir une euthanasie parce qu’ils en ont « assez de vivre » ou qu’ils considèrent « leur vie complète ».
« Affirmer que sa vie est “complète” » relève d’une « souffrance existentielle ». Or les dispositions de la loi sur l’euthanasie des Pays-Bas, dont « l’un des objectifs (…) est de fournir une sécurité juridique pour les médecins », « n’ont jamais visé la fin de vie en raison d’une souffrance existentielle ».
Les RTE ont pour seul but de vérifier la conformité des acte d’euthanasie avec la loi et « force est de constater qu’aujourd’hui », la souffrance existentielle est un motif très souvent accepté. Aussi, « certaines voix s’élèvent aux Pays-Bas et font entendre qu’il ne revient pas aux commissions RTE “d’interpréter”, ni de redéfinir les critères légaux de l’euthanasie ».
Pour aller plus loin :
Malaise des psychiatres face à l’euthanasie aux Pays-Bas
Euthanasie : l’efficacité de la réglementation néerlandaise mise en doute
Euthanasie : Enquête criminelle aux Pays Bas contre un médecin
Institut Européen de Bioéthique (05/12/2017)