Aux Pays-Bas, les enfants issus de dons de sperme anonymes pourraient se voir offrir un test ADN pour tenter d’identifier leur père. « Chaque enfant a le droit de connaitre ses ancêtres », a déclaré hier la députée Carla Dik-Faber devant le Parlement. « C’est important pour le sens de l’identité et pourrait avoir une incidence sur les problèmes médicaux. C’est donc une question de principe pour moi et le coût ne devrait en aucun cas être exclu. » Il s’agit d’une proposition de loi, dans le cadre des discussions sur le budget de la santé.
Aux Pays-Bas, le don de sperme anonyme est interdit depuis 2004, mais environ 40 000 enfants ont été conçus avant cette date. Depuis, environ 500 donneurs et 1 000 enfants issus de don se sont inscrits à la banque de données génétiques. Si les donneurs qui s’inscrivent sont indemnisés, les enfants doivent, eux, débourser 250 €.
Par ailleurs, l’association des enfants issus de don a récemment porté plainte à propos de publicité pour la clinique de fertilité espagnole IVF Spain, qui utilise des dons anonymes : « Nous pensons que ce n’est pas une bonne chose qu’il y ait des publicités pour des choses interdites par la loi aux Pays-Bas » a expliqué Ties van der Meer, président de Stichting Donorkind. La commission du code de la publicité devrait statuer aujourd’hui.
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Dutch News (17/10/2018)