S’adressant aux participants du symposium international et interreligieux sur les soins palliatifs qui se tient à Toronto du 21 mai au 23 mai, le Pape a rappelé que l’euthanasie « n’est jamais une source d’espérance, ni une authentique préoccupation pour les malades et les mourants » (cf. Fin de vie : la mise en garde du Pape contre une « euthanasie humaniste »). « Il s’agit plutôt d’un échec de l’amour, reflet d’une “culture du rejet” dans laquelle “les personnes ne sont plus perçues comme une valeur fondamentale à respecter et à protéger” [1]» a-t-il ajouté en rappelant que « l’euthanasie est souvent présentée à tort comme une forme de compassion » car « la “compassion”, un mot qui signifie “souffrir avec”, n’implique pas la fin intentionnelle d’une vie, mais plutôt la volonté de partager les fardeaux » de ceux qui souffrent (cf. Fin de vie : « accompagner la vie jusqu’à sa fin naturelle » plaide le pape).
A l’occasion de l’ouverture de ce colloque de bioéthique, intitulé « Vers un récit d’espérance » et parrainé conjointement par l’Académie pontificale pour la vie et la conférence des évêques catholiques du Canada, le Souverain Pontife a également fait remarquer que les soins palliatifs sont « radicalement différents de l’euthanasie » (cf. Pape François : « La vie est un droit, non la mort »). « Tout en cherchant à alléger autant que possible le fardeau de la douleur, [ils] sont avant tout un signe concret de proximité et de solidarité avec nos frères et sœurs qui souffrent ». « Les soins palliatifs sont donc une véritable forme de compassion car ils répondent à la souffrance, qu’elle soit physique, émotionnelle, psychologique ou spirituelle, en affirmant la dignité fondamentale et inviolable de toute personne, en particulier des mourants », a-t-il expliqué. « Ce genre de soins peut aider les patients et leurs proches à accepter la vulnérabilité, la fragilité et la finitude qui marquent la vie humaine en ce monde » a-t-il enfin ajouté.
[1] Fratelli tutti, n. 18
Source : Vatican news (22/05/2024)
