Samedi, lors de sa visite à Marseille, le Pape François a réaffirmé son opposition à l’euthanasie à trois reprises.
« Qui écoute les gémissements des personnes âgées isolées qui, au lieu d’être valorisées, sont parquées dans la perspective faussement digne d’une mort douce, en réalité plus salée que les eaux de la mer ?», a tout d’abord interpelé le Saint Père au Palais du Pharo, devant le président de la République Emmanuel Macron. Un peu plus tard, pendant la messe qui s’est tenue au stade Vélodrome, il a dénoncé le « nombre de personnes âgées abandonnées » généré par les sociétés occidentales.
Mi-septembre, Olivier Véran, porte-parole du Gouvernement, avait promis une « avancée importante d’ici à la fin du mois de septembre ». A bord de l’avion de retour vers Rome, le Pape a été interrogé par un journaliste sur le projet de loi du Gouvernement visant à légaliser l’« aide active à mourir ». Ce à quoi il a répondu avoir déjà « clairement » fait part de son point de vue à Emmanuel Macron en octobre dernier : « Avec la vie on ne joue pas, ni au début ni à la fin ». Une interpellation qu’il répètera cinq fois.
De la « mauvaise compassion »
« Il ne s’agit pas de mon avis, il s’agit de protéger la vie », affirme le Pape. Tant pour « la loi qui ne laisse pas grandir l’enfant dans le sein de la mère », que pour celle « sur l’euthanasie pour les maladies liées à la vieillesse », il ne s’agit pas de foi souligne François. « C’est quelque chose d’humain ».
« Aujourd’hui, on efface la vie des grands-parents » parce qu’ils « sont vieux, qu’ils ne servent pas », s’est indigné le Pape, dénonçant les « colonisations idéologiques qui ruinent la vie humaine ». Un sujet auquel il faut être « attentifs », « sinon, ça finira avec cette politique de la non-douleur, d’une euthanasie humaniste », a-t-il averti. « C’est de la mauvaise compassion. »
Sources : Aleteia, Camille Dalmas (23/09/2023) ; AFP (23/09/2023) ; France Info, Bruno Duvic (24/09/2023) ; France Info avec AFP (23/09/2023) ; Vatican news (23/09/2023)
