Le Père Olivier de Dinechin, membre du comité consultatif national d’éthique (CCNE), regrette la version finale de la loi de bioéthique qui autorise la recherche sur l’embryon et la création de “bébés-médicament”. Pour lui, cette loi n’est pas un bon compromis car elle “ouvre la possibilité de transgresser des frontières humaines graves“. Il rappelle qu’une fin bonne, à savoir les éventuelles avancées médicales de la thérapie cellulaire, ne justifie pas des moyens mauvais, la destruction d’embryons.
Pour le Père de Dinechin, en autorisant la création de “bébés-médicament”, enfant conçu par procréation assistée en vue de guérir un aîné malade, “le Parlement a fait preuve d’une certaine irresponsabilité“. Lui même reconnaît avoir signé l’avis du CCNE* concernant la création de “bébé médicament” car il le trouvait “extrêmement nuancé“. Il regrette que les parlementaires se soient abstenus de réfléchir sur cette question en reprenant “hâtivement les conclusions” de l’avis du CCNE.
Quant à l’interdiction du clonage thérapeutique, “elle semble bien fragile face aux intérêts économiques des groupes pharmaco-industriels“.
* Avis 72 sur l’extension du diagnostic préimplantatoire, 04/07/02
La Croix 12/07/04