Corinne Bensimon, journaliste de Libération, remarque que “les plus ardents promoteurs [du clonage] viennent des rangs de la médecine de la reproduction. Les biologistes cellulaires, eux, sont bien plus sceptiques (…)“.
Dans son éditorial, Antoine de Gaudemar s’inquiète “de cette semi clandestinité du petit cercle planétaire des apprentis cloneurs”. Pour lui, “elle révèle l’impréparation des Etats à cette révolution pourtant annoncée de longue date“.
Pour le moment, 21 pays, 6 états américains et 3 australiens interdisent le clonage humain par une loi ou dans leur Constitution. Israël et la Russie ont décrété un moratoire, le premier jusqu’en février 2004, le second jusqu’en décembre 2006.
En France, l’interdiction du clonage reproductif est inscrite dans la loi de bioéthique en cours de législation. Au niveau international, cette mesure est en cours. La commission ad hoc de l’ONU créée sur cette question a voté à l’unanimité la nécessité d’adopter d’ici fin 2003 une interdiction universelle contraignante du clonage reproductif humain (cf. revue de presse du 28/02/02).
Au niveau européen, 24 pays ont signé en 2001 le protocole additionnel à la Convention des droits de l’homme et de la dignité de l’être humain du Conseil de l’Europe interdisant le clonage humain mais seulement 13 l’ont ratifié. Aux Etats-Unis, l’interdiction du clonage reproductif au niveau fédéral est en attente d’être débattue au Congrès.
Pour Antoine de Gaudemar, “l’autre urgence concerne la responsabilité de la communauté scientifique et médicale” qui doit se prononcer “vite et sans ambiguïté“. La Société européenne de reproduction humaine (Eshre) et son équivalent américain (Sarp) ont appelé leurs membres à un moratoire sur le clonage reproductif.
Pour plus d’informations, consulter le dossier clonage
Libération (Corinne Bensimon – Antoine de Gaudemar – Guillaume Jousset) 12/07/02