La Cour suprême américaine dans son arrêt sur une loi de l’Etat d’Oregon sur le suicide assisté (cf. revue de presse du 19/01/06) ne s’est pas prononcée sur le fond, à savoir le suicide médicalement assisté, qui est laissé à la décision des états, mais sur un point plus délicat qui concerne les attributions du gouvernement fédéral et celles des Etats.
Pour Robert Kenneth, porte-parole de l’association "Mourir dans la dignité", "cette affaire ne concerne pas directement le droit de mourir (…) mais la possibilité ou non pour le gouvernement d’interférer dans les pratiques médicales. L’arrêt est rédigé de manière très restrictive, il n’évoque aucun droit constitutionnel à mourir".
Contrairement aux idées reçues, l’arrêt de la Cour Suprême n’a en aucune manière affirmé que des Américains avaient un droit constitutionnel au suicide assisté ou que les États avaient le droit constitutionnel de le légaliser. Cet arrêt n’est pas une validation du suicide assisté mais une condamnation de l’action du pouvoir exécutif.
Culture & Cosmos (Austin Ruse) 18/01/06 – La Croix 19/01/06 – Le Monde 19/01/06