Face à un nouveau- né atteint d’un grave handicap, à sa difficulté de vivre une existence normale, les soignants doivent-ils prolonger la vie à tout prix? Peut-on imposer à cet enfant, à la famille qui l’accueille, un tel poids de souffrance? Pour autant, la question est-elle toujours aussi simple? Telle est l’interrogation tout à la fois médicale et éthique que pose ici Laurence Henry. Votée en 2005, la loi Leonetti autorise en effet les limitations et arrêts de traitements sur proposition médicale, à la demande du patient ou quand celui-ci est mineur à la demande de ses parents. Pour certains actes, il est difficile de déterminer s’ils sont des soins ou bien des traitements comme c’est le cas de l’alimentation qualifiée d’artificielle. A l’heure où l’on s’interroge plus largement sur la fin de vie, ce livre revient sur la qualification de l’alimentation administrée artificiellement et aux raisons qui peuvent en motiver l’arrêt dans le cas de la réanimation néonatale. Le handicap semble être la raison principale de ses choix. Mais que faut-il en penser vraiment? N’est-ce pas céder là discrètement à la tentation de l’euthanasie ou de l’eugénisme? Les implications de ces décisions pour notre société sont donc déterminantes pour le visage que nous voulons donner à notre civilisation et sur le rôle dévolu à la médecine.
On ne peut imposer ça à personne – Handicap du nourrisson et euthanasie
Publié le 16 Oct, 2013
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