L’Association française des biotechnologies végétales (AFBV), créée en juin dernier, vient de demander à la commission Juppé-Rocard de faire figurer les organismes génétiquement modifiés et les techniques innovantes en matière d’amélioration des plantes, parmi les bénéficiaires du futur grand emprunt destiné à relancer l’économie nationale.
D’après son président, le Pr Marc Fellous, spécialiste de génétique humaine et ancien président de la Commission du génie biomoléculaire, les biotechnologies végétales “font l’objet d’investissements massifs dans la plupart des grands pays”. Il conviendrait donc d’être attentifs à ce que la France, autrefois leader dans ce domaine, ne se laisse pas distancer.
Pour le généticien Axel Kahn, président de l’université Paris-Descartes, “le défi végétal est l’un des plus grands que l’humanité aura à résoudre dans un prochain avenir avec le climat et l’eau.” Pour nourrir la population d’ici à 2050, il faudra doubler la production agricole. “L’humanité n’aura donc pas d’autre choix que de [miser] à fond sur l’amélioration génétique et notamment sur les OGM. L’enjeu est tel que l’on ne peut dire, comme certains, que l’on pourra a priori s’en passer”.
Le Figaro 27/10/09