Libération a consacré dans son édition du Week-end, un dossier sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) au Brésil. Ce pays a adopté le 2 mars dernier une loi « sur la biosécurité » qui confie à la Commission technique nationale de biosécurité la décision d’autoriser ou non les cultures transgéniques. Or, cette Commission a toujours été favorable à la culture et à la vente des plantes transgéniques.
Arturo Martinez, responsable du service des semences et ressources phytogénétiques de la FAO, explique qu’il faut « empêcher le monopole de la recherche » sur les cultures transgéniques. Les trois grandes productions de plantes transgéniques (soja, maïs, coton) sont aux mains quasiment de 4 grandes firmes privées (Syngenta, Monsanto, Delta and Pine Land et Dupont). Il montre que dans les pays en voie de développement, l’adoption du transgénique pose de vrais problèmes socio économiques car la semence vendue très chère, ne peut être achetée que par les grands producteurs, au détriment des petits.
Libération (Judith Rueff) 12/03/05