Ellinor Grimmark est sage-femme. Ayant perdu en Suède son procès pour refus de pratiquer l’avortement, elle a décidé de porter son cas devant le Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Même si elle ne reviendra probablement pas exercer en Suède. Elle s’était engagée dans cette bataille juridique alors que deux cliniques avaient refusé de l’employer, car elle ne souhaitait pas pratiquer ou assister aux avortements « en raison de sa croyance en la dignité de la vie humaine ». Une troisième clinique qui l’avait embauchée, l’a finalement licenciée : « ils m’ont dit que je n’étais pas autorisée à dire publiquement que j’étais contre l’avortement » (cf. Suède : « l’obligation de participer à un avortement ne devrait pas être une condition d’emploi des sages-femmes »).
Elle a donc porté plainte soutenant que sa liberté de conscience avait été violée, mais aussi sa liberté de parole, de religion et de conviction. Condamnée récemment par la Cour d’appel qui a estimée que « les restrictions à la liberté de conscience sont nécessaires dans une société démocratique » (cf. Objection de conscience: le tribunal suédois condamne une sage-femme), elle a décidé de porter son cas devant la CEDH. La procédure sera longue, mais Ellinor Grimmark est déterminée : « Je ne m’attendais pas à devoir faire cela, mais c’est le seul moyen d’avancer ». Ayant désormais un travail en Norvège, elle souhaite se battre pour « aider les autres sages-femmes [suédoises] qui partageraient ses convictions ».
Fox News, Perry Chiaramonte (24/04/2017)
Photo: Pixabay / DR