Se prononçant jeudi dernier sur une proposition de loi du parti libéral, les parlementaires norvégiens ont refusé pour le moment de créer un « troisième sexe ».
Alors qu’une enquête gouvernementale est toujours en cours sur le sujet, la majorité des partis souhaite attendre les résultats de cette enquête avant de se prononcer, et ne pas précipiter la décision finale.
Les chrétiens-démocrates sont le seul parti à vouloir s’opposer à la proposition quelle que soit l’issue de l’enquête. « Il est logique d’attribuer des catégories de genre en fonction de la biologie. Nous ne devons pas minimiser le fait qu’il y a des gens qui ne se reconnaissent pas dans ces catégories. Pourtant, nous devons trouver des solutions au sein des structures actuelles » a indiqué Hadle, leader chrétien-démocrate. Mettant en garde contre le fait de faire évoluer la prise en compte du genre sans en connaître les conséquences, il ajoute : « ce sont des questions qui doivent être traitées avec soin et prudence ».
En décembre 2022, la Suisse avait elle aussi refusé d’introduire un « troisième sexe ». « Le modèle de genre binaire est toujours fortement ancré dans la société suisse » avait alors rappelé le gouvernement sur la base d’un rapport d’une commission nationale d’éthique (cf. Suisse : pas de “troisième sexe” dans les documents officiels ).
A l’inverse, l’Allemagne a, elle, approuvé en 2018 la création d’un « troisième sexe », prévoyant la mention « divers » dans les documents officiels (cf. En Allemagne, reconnaissance d’un troisième sexe).
Sources : Dagen (09/01/2023) ; AP news (21/12/2022)
