Dans plus d’une cinquantaine d’écoles secondaires, "la ville de New York distribue la ‘pilule du lendemain’ à des adolescentes à partir de l’âge de 14 ans , […] parfois même avant qu’elles n’aient eu leur premier rapport sexuel".
Si l’objectif est de "lutter contre les grossesses chez les adolescentes dans la plus grande ville du pays", en revanche, "l’initiative est loin de faire l’unanimité". Ainsi, pour le Dr Cora Breuner, membre d’un comité sur la santé des adolescents de l’American Academy of Pediatrics, "les moyens contraceptifs d’urgence sont efficaces ‘s’ils sont utilisés rapidement’". Celle-ci ajoute : "Cela permet de soulager ou de consoler une jeune femme ou un homme qui a fait une erreur, mais ne veut pas vivre avec cette erreur toute sa vie". Cependant, Valerie Huber, présidente de la National Abstention Education Association, "déplore" ce projet en "affirmant [qu’il] présuppose que les adolescentes auront de toute façon des relations sexuelles, et qu’elles approuvent ce style de vie".
Ce programme new-yorkais, "mis en place au sein de la médecine scolaire d’une cinquantaine d’écoles il y a environ quatre ans", est, depuis janvier 2011, "entré en vigueur dans 13 écoles supplémentaires qui ne disposent pas de service de santé". Le programme se passe de la manière suivante : "des infirmières ou des médecins proposent la pilule, et les parents réfractaires peuvent signer un formulaire stipulant que leur fille ne participe pas au programme".
Mona Davids, opposée au programme, présidente d’une organisation de parents à New York et mère d’une jeune fille inscrite dans un lycée où la pilule n’est pas proposée, "plaide pour la mise en place d’un formulaire pour s’inscrire au programme, et non l’inverse, comme actuellement, avec un formulaire de désengagement". Elle précise : "lorsque votre fille part en voyage scolaire, n’avez-vous pas dû signer un formulaire pour accepter sa participation au voyage ?".
Actuellement, "plus de 7000 New-Yorkaises de 15 à 17 ans tombent enceinte chaque année » et « plus des deux tiers de ces grossesses font l’objet d’un avortement".
Tempsreel.nouvelobs.com 26/09/12 – lefigaro.fr 26/09/12 – radio-canada.ca 26/09/12