« Aider un patient à mourir est une chose, autre chose est de le faire mourir ». Monseigneur Paglia, président de l’Académie Pontificale pour la vie est intervenu mardi dernier auprès des étudiants de l’hôpital Gemelli de Rome sur la question de l’accompagnement des personnes en fin de vie.
« Mourir dans la dignité mais jamais anticiper la mort », a-t-il rappelé, estimant que l’euthanasie « ôte la justification du traitement d’un patient incurable, pour ouvrir la voie à la liquidation d’une vie méprisable ». Le prélat s’inquiète d’un « assujettissement technique et économique à l’idée de sélection eugénique de la vie digne de soin », pointant « les contradictions d’une société qui ‘d’un côté prolonge techniquement la vie et, de l’autre, en favorise politiquement la suppression’ ». Aujourd’hui, « le passage du “droit” à mourir au “devoir” de mourir devient plus bref que ce que l’on croit parfois ».
Mgr Paglia a rappelé qu’« il faut affirmer le droit de ‘mourir dans la dignité’ autant que celui de ‘vivre dans la dignité’ », précisant que « ‘mourir dans la dignité’ ne signifie pas ‘anticiper la mort’, éventuellement ne pas ‘voir la dégradation de son corps’ ».
La Croix, Nicolas Senèze (22/11/2018) – Pour Mgr Paglia, « mourir dans la dignité » n’est pas « anticiper la mort »