La levée des restrictions sur le financement de la recherche sur les cellules souches embryonnaires par le président Obama provoque une vague d’enthousiasme aux Etats-Unis. Pourtant, un chercheur, James M. Wilson, de l’université de Pennsylvanie et spécialiste de la thérapie génique lance un avertissement sur cet engouement excessif et sur le danger de passer trop vite aux essais cliniques, comme cela fut le cas pour la thérapie génique.
En 1995, un rapport du National Institut of Health (NIH) indiquait que les mécanismes de la thérapie génique n’étaient pas encore suffisants pour faire des études cliniques sur des malades. Pourtant en 1999, James M. Wilson lançait une expérience clinique humaine qui aboutissait à la mort d’un patient. "Les forces sociales et économiques qui ont poussé à une explosion dans la quantité d’essais cliniques pour la thérapie génique sont aussi présentes dans le domaine de la recherche sur les cellules souches embryonnaires", s’alarme-t-il. Et de citer : "des modèles théoriques simplistes, du financement sans promesses de résultats, des légions de patients qui espèrent un traitement miraculeux ainsi que l’enthousiasme débridé de certains scientifiques". Pour lui ces facteurs peuvent entraîner une "hyperaccélération" du transfert de la recherche vers les essais cliniques.
Pour James M. Wilson, on ne peut donc outrepasser la recherche fondamentale et les essais sur les animaux car ils sont préalables à des essais cliniques concluants.
Cyberpresse.ca 15/06/09