Dans une vidéo diffusée par le site Konbini, « une mère annonce publiquement avoir mis fin aux jours de son fils, né lourdement handicapé », trente-deux ans après les faits. « Suite à un accouchement difficile, l’enfant était devenu tétraplégique, ne parlait pas et présentait des troubles mentaux ». En 1987, son fils est alors âgé de trois ans, elle lui administre des neuroleptiques avec l’accord de son mari, ce qui le plonge dans le coma et provoque sa mort trois jours plus tard.
Un « meurtre avec préméditation » qui choque et a suscité de nombreuses réactions. Le secrétaire d’État auprès de la Ministre des Solidarités et de la Santé Adrien Taquet a lui-même fait part de son indignation : « Consternant sur la forme, inadmissible sur le fond. Quand plus d’un enfant meurt tous les cinq jours sous les coups d’un membre de sa famille, on ne banalise pas ces crimes. Rien ne justifie de tuer un enfant » a-t-il déclaré. L’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (UNAPEI) a également réagit : « Nous ne pouvons accepter de tels actes, en France ou ailleurs. Il est absolument nécessaire de soutenir l’enfant handicapé et aussi la famille. Mais, fondamentalement, toute vie vaut la peine d’être vécue, et personne n’a le droit de prendre ou reprendre la vie d’un autre ».
Anne Ratier, qui estime avoir « offert la mort à son fils », rend publics les faits deux ans après le délai de prescription en matière criminelle.
La Croix, Denis Sergent (6/03/2019)