Interviewée le 5 mars 2012 sur TF1, Marine Le Pen s’est déclarée pour le déremboursement de l’IVG. Elle a affirmé qu’ "entre ne pas rembourser l’IVG qui est un acte qui peut être évité, étant entendu […] qu’il existe de nombreux moyens de contraception dans notre pays, et être obligé de dérembourser des actes qui ne peuvent pas être évités et qui permettent à des Français qui souffrent de se soigner", elle opterait pour le second choix. Marine Le Pen ajoute que si le déremboursement de l’IVG n’est pas dans son projet, "de plus en plus de personnes âgées ne peuvent plus se soigner correctement".
Ces propos ont soulevé des critiques. Le Ministre du Travail et de la Santé, Xavier Bertrand a évoqué "un recul sans pareil vis à vis des femmes". La Ministre des Solidarités Roselyne Bachelot a pour sa part affirmé sur BFM TV qu’elle était "absolument scandalisée par la proposition de Mme Le Pen de dérembourser l’interruption volontaire de grossesse. Pratiquement, n’auront accès à ce droit absolument primordial que les femmes les plus aisées".
A l’opposé, 40 associations féministes regroupées dans un collectif ont décidé d’interpeller les candidates et candidats à la présidentielle par une lettre ouverte, remise mi-février dernier, dans laquelle elles listent dix mesures qui selon elles sont "prioritaires", et dans lesquelles figurent le remboursement à 100% de l’IVG.
Par ailleurs, le gouvernement a annoncé le 8 mars 2012 qu’il "n’augmentera pas le forfait versé par la sécurité sociale aux Etablissements pratiquant des avortements" contrairement à ce qui avait été annoncé en 2010 (Cf. Synthèse de presse du 09/03/10).
Francetv.fr, 06/03/12 – Le Point.fr, 06/03/12 – Elle.fr 06-07/03/12 – Liberation.fr 06/03/12 – AFP 07/03/1