Chypre, qui est déjà une destination touristique, aspire à attirer les couples du monde entier souhaitant recourir à la PMA. Les problèmes de fertilité toucheraient « un couple sur six » selon différentes études. Et « nombre d’entre eux se rendent à l’étranger », soit en raison de la législation en vigueur dans leur pays, « soit tout simplement parce que c’est moins cher ».
Le marché des ovocytes est en « pleine croissance », affirme Saghar Kasiri, directeur des opérations de Cryos International pour l’Europe (cf. Banques de gamètes : la France aussi est un marché). Le taux de croissance de ce marché est évalué à 7,5% par an. Le leader espagnol avec près de la moitié du marché[1] est suivi de l’Ukraine et de la République tchèque. Vient suite la partie nord de Chypre, actuellement le 4e acteur du secteur, avec 11% des dons d’ovocytes réalisés en Europe. Un territoire où les « services » sont « peu coûteux », et où le fait de choisir le sexe de son bébé est autorisé.
« Ayant constaté le potentiel de Chypre », le ministère du tourisme entend inclure ce débouché « dans son plan d’action visant à promouvoir le pays en tant que destination de tourisme médical ». Et pour attirer ces « touristes », des changements législatifs sont prévus. Ainsi, le ministère de la santé a préparé un projet de loi envisageant notamment la PMA ou la GPA pour les femmes seules. La levée de l’anonymat des donneurs de gamètes est également à l’étude.
[1] Pour près de 300 millions d’euros, « sans compter les revenus du tourisme », c’est-à-dire hébergement et restauration.
Source : Cyprus mail, Gina Agapiou (02/10/2022)