Après le Dakota du Nord, l’Indiana et l’Oklahoma (cf. Etats-Unis : L’Oklahoma interdit l’avortement pour trisomie ou anomalie génétique), c’est au tour du Sénat de Louisiane de voter une loi visant à empêcher tout avortement pour cause de malformation génétique.
Cette loi, approuvée par 29 votes contre 6, pourrait conduire à deux ans de prison un médecin pratiquant un tel avortement, sauf si la vie de la mère était mise en danger.
Certains sénateurs comme le républicain Dan Claitor, habituellement favorable aux lois contre l’avortement, considèrent ce projet de loi est « inconstitutionnel », c’est-à dire allant à l’encontre de l’arrêt fédéral de 1973 reconnaissant l’avortement comme un « droit ». Mais les modifications proposées par le sénateur ont été rejetées à l’unanimité. Elles comprenaient la création d’un programme d’information des possibilités éducatives des enfants présentant des anormalités génétiques.
La loi nécessite encore l’accord du gouverneur de Louisiane John Bel Edwards, qui a signé le jour même, une loi empêchant le financement des cliniques pratiquant l’avortement.
The Washington Post (Melinda Deslatte) 2/06/2016