Après un passage en commission mixte paritaire, l’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté le 13 juillet 2011 la réforme de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) de juillet 2009. L’une de ses dispositions autorise, dans un cadre expérimental, les sages-femmes à pratiquer des interruptions volontaires de grossesse (IVG) médicamenteuses. Cette autorisation avait suscité des réactions (Cf. Synthèse de presse du 21/06/11), notamment du Collectif des sages-femmes de demain. Sa porte parole, Olivia Déchelette, avait vivement critiqué ce texte soulevant que "les sages femmes vont perdre sur les deux tableaux : elles vont devoir prescrire et administrer l’IVG médicamenteuse, le faire sous le contrôle d’un médecin alors que cela n’entre pas dans le cadre de sa profession. […] Nous allons être subordonnées aux médecins en écopant d’actes qu’ils répugnent à faire. […] La disposition méconnait les vraies aspirations des sages-femmes de voir reconnu la pleine spécialité de leur métier qui est d’accompagner la grossesse physiologique".
Le Quotidien du médecin 18/07/2011 – sages-femmes.info 05/07/2011