Le congrès européen EBART qui s’est tenu fin avril à Barcelone a mis le doigt sur les techniques de FIV, pour la plupart « fondées sur des suppositions » et non prouvées scientifiquement. A ce jour, « seulement 14% des publications concernant les techniques de reproduction médicalement assistée proposées aux femmes répondent aux critères de l’Evidence Based Medicine ». La fiabilité et l’intérêt des récentes techniques de FIV a été mis en question par les 300 scientifiques et médecins européens présents.
« Beaucoup sont fondées sur des suppositions », et « bon nombre [des techniques de FIV] sont pratiquées sans avoir encore démontré leur intérêt pour les patientes », « sans avoir jamais fait l’objet d’études cliniques sérieuses » ont déclaré les Docteurs Rita Vassena[1] et Valérie Vernaeve[2]. Leur inquiétude : « non pas tant une question de sécurité », mais « le risque d’une perte de temps et d’argent ».
C’est le cas notamment du Screening Génétique Préimplantatoire (PGS), technique de sélection d’embryons à partir d’une biopsie, du Time Lapse, technique de sélection embryonnaire « non invasive », de l’Assisted Hatching, qui consiste à fragiliser la zone pellucide de l’embryon pour l’aider à s’implanter, ou encore d’AneVivo.
Les « spécialistes de la PMA » se sont ainsi prononcés en faveur de la mise en place d’un « label de qualité » pour ces techniques, de plus en plus nombreuses sur le marché.
Le quotidien du médecin, Laetitia Vergnac (12/05/2016); La Dépêche (11/05/2016)