A l’issue du sommet international sur l’édition du génome qui s’est tenu du 1er au 3 décembre dernier à Washington aux Etats-Unis (cf. Gènéthique du 1er décembre 2015), les scientifiques ont indiqué dans une déclaration commune que la technique pour modifier le génome d’embryons humains ne devrait pas être utilisée sur des embryons destinés à des grossesses : « Il serait irresponsable à ce stade de procéder à toute utilisation clinique de cette technologie d’édition des cellules reproductrices humaines tant que des problèmes de sûreté et d’efficacité n’auront pas été résolus avec une compréhension adéquate des risques, des bienfaits potentiels et des alternatives » ont-ils expliqué.
« Nous ne voulons pas fermer cette porte indéfiniment » a cependant ajouté la biochimiste Jennifer Doudna de l’Université de Californie – Berkeley.
L’édition du génome serait utilisée pour empêcher que des couples ne transmettent un gène défectueux à leurs enfants. S’il est identifié à temps, les parents pourraient procéder à une fécondation in-vitro « utilisant » les embryons corrigés de tout défaut génétique. Cette modification du génome d’embryons humains n’affecterait pas seulement l’enfant à naître, mais aussi sa descendance, introduisant des conséquences encore inconnues.
Le comité a recommandé que les scientifiques continuent de travailler à l’édition du génome pour des thérapies qui n’affecteraient pas les générations futures.
Pour plus d’informations : Comment protéger le génome humain, patrimoine de l’humanité ? et Génome humaine et droits de l’homme : Quelles suites au rapport de l’UNESCO ?
The Guardian (03/12/15) – Nature (03/12/15) – AFP (03/12/15)