Ces dernières années, en Europe, “les ‘boîtes à bébés’ destinées aux parents en détresse qui souhaitent abandonner” anonymement leur bébé se multiplient. Inquiètes de cette situation, les “Nations Unies tirent la sonnette d’alarme“.
Si la première “boîte à bébés” a été installée à Hambourg, en Allemagne, en 2000, dix pays européens ont par la suite adopté la même pratique, comme c’est le cas en Italie, en Suisse ou en Pologne. On en dénombrerait aujourd’hui “plusieurs centaines” en Europe, dont le fonctionnement s’avère globalement le même dans chacun des pays (Cf Synthèses de presse Gènéthique du 02/07/10 et du 24/02/12). Ainsi, passé un délai de huit semaines, durant lequel “le parent […] peut revenir sur sa décision, […] une procédure d’adoption classique est enclenchée, tandis que l’Etat devient légalement responsable de l’enfant“.
Pour les Nations Unies, “le système viole le droit fondamental d’un enfant à connaître ses parents“. Le Comité en charge du contrôle de l’application de la Convention Internationale des droits de l’enfant considère que la pratique va à “l’encontre du droit de l’enfant à ce que son ou ses parents le connaissent et s’occupe de lui“. Cependant, pour les défenseurs de cette pratique, le “dispositif ‘protège le droit d’un enfant à la vie’ et sauve ‘des centaines de nourrissons’ “.
lemonde.fr (Charlotte Chabas) 12/06/12 – guardian.co.uk (Randeep Ramesh) 10/06/12