Alors que la Chambre des Représentants doit se prononcer à la fin du mois pour rendre – ou non – les avortements légaux et gratuits jusqu’à 14 semaines (cf. Argentine : le président Macri ouvre le débat sur l’avortement dans un pays fortement divisé sur ces questions) , le Comité des Droits de l’Enfant des Nations Unies[1] vient de publier un rapport exhortant l’Argentine à assurer les avortements sur les mineurs de 13 à 16 ans.
Dans son rapport, l’UNCRC demandé au gouvernement argentin d’assurer « l’accès à l’avortement sécuritaire et aux soins post-avortement pour les adolescentes, en veillant à ce que leur avis soit toujours écouté et dûment pris en compte dans le processus décisionnel ». Le Comité s’inquiète notamment pour des jeunes filles de 14 ans qui risquent la prison à cause de l’avortement.
Le code Argentin autorise les enfants de 13 à 16 ans à décider eux-mêmes de tout traitement « non invasif », qui ne « compromet pas son état de santé ou ne provoque pas de risque grave pour sa vie ou son intégrité physique ». L’avortement rentre-t-il dans ces critères ? Cette question est actuellement en débat à la Chambre dans le cadre du projet de loi, ainsi que celle du consentement parental.
[1] UNCRC : United Nations Convention on the Rights of the Child.
Telesur (06/06/2018)