Le professeur Bernard Blanc, président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) vient de tirer une véritable sonnette d’alarme : alors que la natalité française connaît sa plus forte hausse, les services hospitaliers “ne peuvent plus remplir leurs missions” et la qualité des soins dans les services de néonatologie est mise en péril.
En cause : la pénurie de médecins, de sages-femmes et d’infirmières, la mise en place de la réduction du temps de travail, le manque de lits et les difficultés en matière d’assurance professionnelle.
Si jusqu’alors aucune répercussion sur la mortalité maternelle et infantile n’a été constatée, des signes avant coureur semblent apparaître. Ainsi 30% des décès des mères sont dus à des hémorragies qui dans 80% des cas auraient pu être évitées si la prise en charge et le diagnostic avaient été plus rapides.
Pour la Fédération des gynécologues obstétriciens des centres hospitaliers, la solution passe par la suppression des maternités et une “restructuration massive”.
Un audit confié à trois professeurs de médecine sera remis en juin au gouvernement.
Le Monde (Sandrine Blanchard) 04/12/02