« Il serait temps de comprendre que les lois de bioéthique n’ont jamais eu d’autre ambition que d’arracher la biologie à l’éthique » affirme Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune. Malgré « la poignée de députés » qui se sont battus (cf. Projet de loi de bioéthique : « On s’est moqué de nous et donc aussi des Français » [Interview]), s’annonce une « énième défaite sociétale ».
Mais pour le président de la Fondation Jérôme Lejeune, « le plus inquiétant réside dans l’incapacité d’un grand nombre à comprendre ce qui se passe depuis plus d’un quart de siècle et dans l’impossibilité de s’y opposer efficacement ». En effet, « s’il y a ruptures anthropologiques, au pluriel, elles (…) datent du jour où le “projet parental” a remplacé l’enfant, où l’embryon a été exclu du respect dû à tout être humain, où “l’encadrement des dérives” a donné le droit à ceux qui le violaient », affirme-t-il. Et « c’était en 1994 ». Une première loi de bioéthique où il était question de « faire, défaire, refaire, parfaire l’être humain, pour le façonner en vue d’un nouvel ordre qui n’est pas le nôtre », analyse Jean-Marie Le Méné.
Le projet de loi qui doit être voté à l’Assemblée nationale le 29 juin « n’est que le déploiement des lois précédentes ». Des lois votées afin de « rendre éthique ce qui ne l’est pas » selon les mots d’Olivier Rey. A « des fins idéologiques ou mercantiles », mais « qui n’ont rien de philanthropique ».
Source : Valeurs actuelles, Jean-Marie Le Méné (17/06/2021) – Photo : iStock