La réalité virtuelle « pourrait révolutionner les domaines du divertissement et de la thérapie », mais elle peut « tout aussi bien s’avérer nuisible ». De plus en plus accessible au grand public, cette nouvelle technologie attire et fascine, mais elle peut engendrer des « comportements négatifs et addictifs ».
Ainsi Tobias van Schneider, designer allemand vivant à New York, « a observé divers phénomènes psychologiques après une utilisation intensive de la réalité virtuelle ». Après quelques heures d’utilisation, des « symptômes physiques » peuvent apparaître : « Vous avez une impression étrange, vous vous sentez comme détaché de la réalité ». Puis « un étrange sentiment de tristesse et de déception face au monde réel » peut envahir l’utilisateur pendant plusieurs heures : « Le ciel semble moins coloré, le monde manque de ‘magie’ et les super pouvoirs font défaut ».
Ces effets indésirables pourraient s’avérer particulièrement dangereux pour les enfants, explique Brett Robinson[1] : « La jeune génération a perdu toute connexion avec la nature. Les enfants sont immergés dans la technologie si jeune que le monde réel semble fade et désenchanté. Ils ont besoin de temps pour explorer le monde tel qu’il est, et non pas tel qu’il peut être représenté à l’écran. Il peut être très difficile pour eux de comprendre leur nature et leur identité à force d’être immergé dans des environnements imaginaires et complètement déconnectés de la nature ».
Note Gènéthique : La « réalité augmentée » décryptée
[1] Auteur de l’ouvrage Appletopia : Media Technology and the religious imaginations of Steve Jobs.
Psychomedia (5/02/2017); Aleteia, John Burger (3/02/2017)