Gregor Puppinck, l’un des experts de Généthique, vient de publier, Les droits de l’homme dénaturé. Un essai didactique, précis et talentueux qui analyse la transformation de la conception de l’homme à travers celle de ses droits. L’auteur analyse l’évolution actuelle des droits de l’homme. Il décrit « le passage des droits de l’homme de 1948 aux droits de l’individu des vingt dernières années puis aux droits transhumains actuellement en formation. Cette évolution reflète celle du rapport de l’homme à la nature ». Grégor Puppinck, en juriste averti, aide le lecteur à comprendre comment on en est arrivé à la situation actuelle où les droits de l’homme finissent par accompagner le transhumanisme.
C’est bien la dénaturation de l’homme qu’il dénonce à travers l’évolution des droits de l’homme. « Alors que les droits de l’homme de 1948 reflétaient des droits naturels, l’affirmation de l’individualisme a généré de nouveaux droits antinaturels, tels que le droit à l’euthanasie ou à l’avortement, conduisant à leur tour à l’émergence de droits transhumains qui garantissent aujourd’hui le pouvoir de redéfinir la nature, tels que le droit à l’eugénisme, à l’enfant ou au changement de sexe ». Pas à pas, en analysant le droit et son évolution à la lumière de la philosophie, Gregor Puppinck avance de manière très pédagogique avec le lecteur qui veut croire dans sa conclusion qu’ « il y a quelque chose en l’homme qui résiste en sa dénaturation ».
Grégor Puppinck est docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ).