Une étude qui vient d’être publiée dans la revue PLOS Medicine[1] indique qu’il existe une augmentation relative de 20 à 30 % du risque de cancer du sein associé aux contraceptifs combinés[2] ou aux progestatifs seuls. Ces résultats ne dépendent pas du mode d’administration[3].
Dans cette nouvelle étude, les chercheurs de l’université d’Oxford ont analysé les données d’une base du Royaume-Uni, le Clinical Practice Research Datalink (CPRD). Les informations relatives à 9 498 femmes de moins de 50 ans atteintes d’un cancer du sein invasif diagnostiqué entre 1996 et 2017, ainsi que les données de 18 171 « témoins étroitement appariés » ont été examinées.
En moyenne, 44 % des femmes atteintes d’un cancer du sein et 39 % des témoins appariés s’étaient vu prescrire un contraceptif hormonal, des progestatifs pour la moitié d’entre elles. Après cinq ans d’utilisation, « l’excès d’incidence du cancer du sein sur 15 ans a été estimé à 8 cas pour 100 000 utilisatrices de contraceptifs hormonaux à l’âge de 16-20 ans, et à 265 cas pour 100 000 utilisatrices à l’âge de 35-39 ans ». Des écarts qui s’expliquent par l’augmentation du risque de cancer avec l’âge.
[1] Combined and progestogen-only hormonal contraceptives and breast cancer risk: A UK nested case–control study and meta-analysis, PLoS Medicine (2023). DOI: 10.1371/journal.pmed.1004188
[2] Œstrogènes et progestatifs
[3] Orale, injectable, dispositif intra-utérin
Source : Medical Xpress (21/03/2023)