Les cœurs artificiels, un « marché » en pleine expansion

Publié le 11 Avr, 2016

Actuellement, le cœur artificiel Carmat « est en suspens, en attente de l’avis de l’ANSM qui doit donner son aval à la poursuite des essais ». En janvier dernier, la société  Carmat annonçait le décès du quatrième patient greffé (cf. Décès du quatrième patient greffé avec un cœur Carmat ), mais restait confiante. Sur les quatre patients greffés « aucun n’est vivant » ; « Dans deux des quatre interventions, c’est le cœur qui est en cause, et dans les deux autres cas si l’on peut dire, c’est le patient » explique le professeur Leprince, chef du service de chirurgie cardiaque à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière.

Il ajoute : « Le problème, quand on a un nouvel appareil, c’est qu’on l’implante chez des patients très lourds, très sévères, chez des patients qui n’avaient pas d’autres options ». Sa remarque laisse interrogateur : « Faudra-t-il dans les prochains essais, l’implanter à des patients qui auraient pu être greffés d’un cœur humain ? ».

 

Par ailleurs si ce cœur artificiel est « inédit dans sa conception », il « n’est en rien le seul » disponible : c’est le cœur Syncardia qui « domine le marché des cœurs artificiels », qui est d’ailleurs le seul autorisé aux Etats Unis par la FDA.  En outre, l’hôpital Marie-Lannelongue dans les Hauts de Seine « révélait la semaine dernière l’implantation simultanée de trois types de cœurs artificiels spécifiques aux pathologies de trois patients » : Jarvik 2000, Cardiowest, et Berlin Heart. Et d’ « autres cœurs artificiels sont déjà en version prototypes ».

 

Un véritable « marché », puisqu’aujourd’hui sur les 100 000 patients en attente d’une transplantation cardiaque en Europe et aux Etats Unis, seuls 5% sont greffés d’un cœur humain, faute de donneurs.

Libération (11/04/2016)

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