Alors que le gouvernement de New Delhi travaille sur un projet de loi pour étendre l’euthanasie passive, l’opposition massive et unanime des catholiques indiens s’exprime sur un site Web créé à cet effet le 9 mai par le ministère de la santé et de l’assistance sociale.
Si l’euthanasie « active » (injection létale, suicide médicalement assisté) est un crime en Inde, l’euthanasie dite « passive » est autorisée depuis 2010 « dans certains cas exceptionnels » et « sous réserve de l’autorisation des représentants du malade, des instances médicales et du tribunal ».
A présent, le gouvernement indien voudrait autoriser à la fois une forme d’ « euthanasie passive volontaire » quand le patient a affirmé qu’il voulait mourir, mais aussi de l’étendre sans nécessité d’autorisation, si le malade n’est plus capable de faire connaître sa décision. Pour le père Frederick D’Souza, cet élargissement revient à tuer une personne qui n’a pas la capacité de donner son consentement. Il a par ailleurs alerté sur le fait que « les familles souvent inventent des histoires afin que leur proche soit reconnu dans un état critique ou dans le coma ».
Sur le site, de nombreux chrétiens rappellent « l’obligation faite à tous les hôpitaux en Inde de se doter d’un comité d’éthique, que les familles peuvent consulter avant de prendre une décision d’euthanasie ».
La Croix, CLaire Lesegretain (19/05/2016)