En Allemagne, 80 babyklappen (boîtes à bébés) sont actuellement en service. Il s’agit de boîtes métalliques encastrées dans un mur qui s’ouvre des deux côtés. Coté rue, pour qu’une mère puisse y déposer le bébé qu’elle ne souhaite pas garder. Côté hôpital, pour que les infirmières prennent aussitôt en charge le nourrisson. La mère a jusqu’à huit mois pour changer d’avis, après quoi l’enfant est confié à l’adoption.
Or, selon un rapport du Conseil de l’Europe, publié en mars dernier, cette pratique reviendrait aussi en Suisse, en Autriche, en Hongrie, en Belgique, en Italie et au Japon.
Entre 2000 et 2007, en Allemagne, 143 bébés auraient été déposés dans les boîtes à bébés. Pour Irma Franke-Dressler, présidente du parti des Verts à Berlin, ce système est "nécessaire, sans être une solution idéale. C’est une réponse de dernier recours à une situation bien pire : pour un infanticide révélé, trois ou quatre ne sont pas connus".
Pour la pasteure Gabrieke Stang, à l’origine du retour des babyklappen, ainsi que pour Franke-Dressler, la vraie réponse aux abandons d’enfants reste l’accouchement sous X, interdit en Allemagne mais encore autorisé en France.
Ouest-france.fr (Lorraine Rossignol) 26/07/08