Des généticiens de l’Université de Washington ont identifié des modifications causées dans l’épigénome de l’enfant, en fonction des interactions avec sa mère.
En analysant les données de 114 binômes mère-enfant[1], les chercheurs ont constaté que « les mères ayant un comportement maladroit, négatif » ou « neutre » envers leur enfant[2] induisent une augmentation de la méthylation sur le gène NR3C1, un gène associé « au contrôle de la réponse du corps au stress ». L’impact de la méthylation du gène NR3C1 sur la réponse au stress reste à étudier. Leurs travaux ont été publiés dans la revue American Journal of Human Biology[3].
« L’effet est significatif, même si les variations sont modestes », indique Elizabeth Holdsworth, anthropologue et biologiste à l’Université de Washington, et auteur de l’étude. Des conclusions qui concordent avec celles de précédentes études « ayant établi un lien entre le stress extrême au début de la vie, causé par exemple par la négligence et la maltraitance, et une méthylation plus marquée de ce gène chez les adultes ».
[1] A l’âge de 7 ans
[2] Les scientifiques ont observé le comportement des mères, alors qu’elles échangeaient avec leur enfant de 12 mois autour d’un livre d’images
[3] E.A. Holdsworth et al., Maternal–infant interaction quality is associated with child NR3C1 CpG site methylation at 7 years of age, American Journal of Human Biology, 13 Feb, 2023 DOI:10.1002/ajhb.23876
Source : Santé log (24/03/2023) – Photo : iStock