L’environnement, un facteur qui influencerait la fertilité

Publié le 19 Juin, 2012

Récemment, une équipe de chercheurs français a publié une étude suspectant l’effet néfaste de certaines substances sur la reproduction humaine (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 23/03/12).    
Dans son édition du mercredi 20 juin 2012, le Quotidien du Médecin effectue un bilan sur les causes de l’infertilité, qui pourrait avoir pour origine l’environnement.     
Ainsi, "quinze pour cent des Français sont concernés par l’infécondité après un an de rapports réguliers", et "plus de la moitié des indications de l’assistance médicale à la procréation (AMP) sont d’origine masculine". En outre, 2,5% des naissances le sont suite à une technique d’AMP.    

La journaliste du quotidien précise que in utero,  "les organes de la reproduction sont affectés […] par différents polluants" tels que les pesticides ou les insecticides, et seraient donc à l’origine de "malformations urogénitales". De même, au cours de la période postnatale, "la consommation précoce d’alcool et de tabac" ou encore le stress et les médicaments  pourraient "compromettre la fertilité".    
Par ailleurs, la fertilité pourrait être atténuée par certains produits toxiques. Ainsi en est-il de ceux présents dans les cosmétiques et les produits d’entretien.     
Si certaines de ces substances toxiques peuvent réduire "les chances en AMP […] de plus de 40%", elles sont également source, lorsqu’il y a fécondation, "d’inconvénients pour le fœtus masculin", et plus particulièrement au regard du "nombre et [des] anomalies des spermatozoïdes à l’âge adulte". Enfin, "l’âge relativement avancé du père et/ou de la mère", l’alimentation ou encore les troubles du sommeil, peuvent constituer des facteurs influençant la fertilité. Les conséquences en sont l’allongement du délai de conception, supérieur à un an, la "diminution de la réserve ovarienne" et des "cycles courts et irréguliers".    
La journaliste précise que limiter l’exposition à ces substances permettrait "d’évit[er] un certains nombre de stimulations ovariennes et optimis[er] les résultats d’une éventuelle AMP".  Ainsi, selon "les résultats de la consultation de fertilité mise en place au centre Eylau-Muette […], 25% de grossesses spontanées ont été obtenues en deux ans", le taux de fausses couches spontanées a diminué de 20 à 12% et "le nombre de stimulations ovariennes a chuté".
 

Le Quotidien du Médecin (Dr Brigitte Blond) 20/06/12

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