A l’occasion de la parution du décret d’application concernant l’importation de lignées de cellules souches embryonnaires autorisée par la loi de bioéthique d’août 2004, La Croix publie une série d’articles.
Marianne Gomez donne la parole à Jacques Hatzfeld directeur, avec Antoinette Hatzfeld, du laboratoire de biologie des cellules souches humaines au CNRS à Villejuif.
Ses recherches sur les cellules souches embryonnaires ont débuté en avril 2002 grâce à une autorisation provisoire d’importation de cellules souches embryonnaires donnée par le ministre de la recherche de Lionel Jospin, Roger-Gérard Schwarzenberg. Les expériences ont permis la différenciation de ces cellules souches en neurones, en cellules cardiaques, hépatiques ou endothéliales (des vaisseaux). Le but des recherches est la compréhension des processus de différenciation et l’étude du développement normal ou pathologique des cellules. La recherche pharmaceutique est également intéressée. Des micro cultures de ces cellules devraient permettre de tester simultanément des milliers de principes actifs sur ces tissus humains. Jacques Hatzfeld précise que si la destruction d’embryons a été nécessaire (en Australie) pour initier la lignée de cellules souches utilisées dans son laboratoire, il ne “manipule pas d’embryon”.
Selon lui, les cellules souches adultes auxquelles il s’est également intéressé “ne présentent pas du tout les mêmes possibilités que les cellules souches embryonnaires. Il y en a peu et on arrive pas à les faire se différencier correctement.” Il conclu “nos travaux parleront pour nous”.
La Croix (Marianne Gomez) 04/09/10