Pour des raisons de convenance ou de tolérance, certaines femmes préfèrent aux contraceptifs artificiels une solution naturelle consistant à repérer leurs périodes de fertilité. En observant certains symptômes – hausse de température, sécrétion de la glaire cervicale, dilatation du col de l’utérus – la femme peut repérer ses périodes d’ovulation.
Une première méthode, développée par le Japonais Ogino, consiste à suivre un calendrier type, élaboré à partir des périodes de menstruation. Son efficacité est d’au mieux 91 %. Mais en y intégrant d’autres paramètres, l’efficacité est décuplée. Ce combiné, désigné sous le vocable « méthode des jours fixes », s’avère aussi efficace (95 %) qu’un diaphragme ou un préservatif féminin. Elle comprend une période d’abstinence ou de rapports protégés de douze jours.
Une seconde méthode de contraception naturelle s’appuie sur la prise de température et l’observation des glaires cervicales. La période fertile ainsi repérée dure « une grosse semaine ». D’après une étude allemande de 2007, l’efficacité de cette méthode « symptothermique », peut aller jusqu’à 99,6 %, un taux comparable à celui d’une pilule ou d’un stérilet classique au cuivre.
Récemment, des chercheurs suédois ont développé un nouvel outil appelé « Natural Cycles ». « Il s’agit d’une appli (payante) qui s’appuie sur un thermomètre si précis qu’il permet, grâce à un algorithme, de réduire à 6 jours la période à risque ». L’efficacité de la méthode est de 99%.
Pour aller plus loin :
La contraception : quel besoin réel ?
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Science & Vie, Anne Lefèvre-Balleydier et Fiorenza Gracci (08/03/2020)