Parmi les nombreuses applications possibles de la technologie CRISPR, on trouve :
- la modification d’un gène chez les abeilles « qui les rendrait moins vulnérables aux maladies qui frappent les ruches depuis quelques années »,
- la création de « porcs résistants aux principaux virus dont sont victimes les porcs d’élevage »,
- la production d’une « lignée de moustiques qui seraient incapable de transmettre la malaria ou la dengue, et dont la résistance serait transmise à leurs descendants »,
- la possibilité de « rendre stérile des poissons d’élevage » pour « empêcher qu’un poisson qui s’échappe de son élevage ne ‘contamine’ les populations de la région »,
- la modification génétique de la poule pour produire des œufs non allergènes,
- et même, le clonage de mammouths.
Ces différentes approches en sont à divers stades d’avancement : de l’idée à l’étude, en passant par le séquençage de génome et la recherche des gènes d’intérêt. Mais tous ces tests « seront confrontés tôt ou tard aux organismes de règlementation ». Or la question n’a pas été tranchée de la catégorie où ranger « un organisme produit par la technologie CRISPR ? » Les OGM (organismes génétiquement modifiés), chez lesquels aucun gène étranger n’a été introduit, ou « une catégorie sur mesure pour CRISPR » ?
Toutefois conclut Nature, « même si on en fait une nouvelle catégorie, rien ne garantit que la réaction du public sera meilleure … »
Nature (9/03/2016) ; Agence Science Presse (10/03/2016)